Le tourisme groupe amorce une reprise et se transforme

Les déplacements professionnels, une nette reprise.

Directement impacté par la crise sanitaire, le voyage d’affaires amorce une reprise lente et progressive en cette fin 2021. Pour vous, Dodo-up se penche sur le dernier Baromètre EPSA-IFTM.


Focus sur l’évolution de la dépense voyages d’affaires et les perspectives pour 2022.

Les déplacements professionnels, une nette reprise.

La nouvelle édition du Baromètre EPSA-IFTM présentée lors de l’IFTM Top Resa, dresse un état des lieux du tourisme groupes et envisage le secteur business pour l’année à venir.

Elle note que le voyage d’affaires, très fortement impacté par la crise sanitaire, amorce une reprise lente et progressive sur cette fin d’année 2021. La mise en place du pass sanitaire européen a permis une hausse des voyages. Un équilibre économique et écologique semble être la tendance et ravir le plus grand nombre.

Des déplacements maîtrisés : zoom sur le baromètre du voyage d’affaires EPSA-IFTM

Au-delà d’une baisse d’activité (de l’ordre de 50% à 60%), le secteur du voyage d’affaires est en pleine transformation avec une reprise plus verte par des déplacements maîtrisés.

A la fin de l’année 2021, l’activité devrait atteindre 40% à 50% de celle de 2019 et d’ici fin 2022, la reprise devrait permettre d’atteindre jusqu’à 60% des volumes d’avant-Covid.

Les nouvelles habitudes des voyageurs d’affaires : Le Baromètre souligne également que les voyageurs d’affaires prennent de nouvelles habitudes.

Depuis le déconfinement, 27% des sondés ont le droit de voyager uniquement en France et le font (17% ne le font pas) ; 19% ont le droit de voyager en France et à l’étranger et le font (tandis que 26% ne le font pas).

La plupart des déplacements se sont avérés décisifs pour 15%, plutôt productifs pour 57% et plutôt inutiles (une visioconférence aurait suffi) pour 24% (+6 points par rapport à 2020).

Lors des déplacements, 30% craignent les aléas des voyages, 38% redoutent les formalités administratives sanitaires (pass ou test), 7% s’inquiètent des risques sanitaires (Covid) alors que 17% ne ressentent pas d’inquiétudes particulières.

Pour voyager à l’international, les répondants privilégient l’avion (à 76%) par rapport au train (8%), tandis que 16% (-5 points par rapport à 2020) préfèrent ne pas se déplacer et opter pour la visioconférence lorsque le déplacement concerne l’international.

En revanche, quand il s’agit de se déplacer en France, le train gagne du terrain à 71% des choix (+5pts vs 2020), suivi par l’avion (9%) et la voiture de location (12%), tandis que 8% optent plutôt pour une visioconférence.

L’impact écologique des déplacements peut faire évoluer les voyages : 29% seraient prêts à voyager moins et à remplacer massivement les déplacements par des visioconférences, 32% garderaient le même rythme de voyage mais choisiraient les options les moins polluantes, 19% voyageraient moins souvent mais sur des périodes plus longues. 20% d’entre eux ne changeraient rien.

Enfin, pour 48% des sondés, la mise en place de la vaccination encourage à reprendre les déplacements professionnels à la même fréquence qu’avant la crise, tandis que pour 27% cela dépend de la situation sanitaire de la destination et pour 13% du mode de transport utilisé. Enfin, 12% répondent négativement.

Pour les groupes hôteliers : le constat

Accor, IHG, Hilton : Tous ces groupes ont constaté un rebond de l’activité au troisième trimestre.

Due essentiellement au tourisme de loisirs français cet été, cette reprise a aussi été favorisée par le retour de la clientèle affaires et des événements à partir de septembre. L’évolution en région parisienne est rassurante. Si l’hôtellerie haut de gamme a pu profiter de la tenue de la Fashion Week, les établissements de plusieurs grandes métropoles ont pu également se réjouir du retour d’événements porteurs comme les salons.

Les hôteliers se disent donc optimistes d’autant qu’une enquête auprès des grands comptes montre que seuls 10 % disent avoir l’intention de remettre en cause de manière durable les déplacements professionnels. Les voyages les plus menacés seraient ceux d’une journée pour des réunions internes à la société. Sans doute une conséquence de l’habitude prise des réunions en visioconférence.

Mais il est encore trop tôt pour déterminer s’il y a un effet temporaire dû à une volonté des entreprises de rattraper le temps perdu ou si cette reprise sera durable.

La reprise des salons laisse entrevoir quelques éclaircies, mais la clientèle d’affaires asiatique et américaine n’est pas encore revenue.

Ces touristes-là ne reviendront qu’en ayant la certitude d’être en sécurité sanitaire.

L’hôtellerie a eu tout un été et plusieurs phases de contraintes importantes pour s’adapter, le pass sanitaire rassure et la vaccination en France atteint les 78,1% des plus de 12 ans totalement vaccinés, soit pratiquement 45 millions de secondes injections réalisées.

De quoi envisager avec plus de sérénité les mois à venir.

Ce qui est une heureuse nouvelle pour les acteurs du secteur pour qui ces transhumances professionnelles constituent une source d’activité essentielle. Les voyageurs d’affaires représentent ainsi une nuitée sur deux dans les hôtels parisiens et près du quart des recettes touristiques en France provient chaque année du tourisme d’affaires.